L’école républicaine est en danger !

 Dire que nous ne sommes vraiment pas contents est un euphémisme : nous sommes consternés et nous allons nous battre pour essayer d’inverser la tendance de cette destruction programmée de notre école laïque et républicaine. Je dis programmée car, sans verser dans la paranoïa, il faut être lucide : les réunions, discussions et les beaux discours ne servaient en fait qu’à nous faire avaler la pilule, les jeux étant déjà faits. Pourquoi suis-je aussi catégorique ? C’est très simple, à notre vision républicaine de l’école on nous oppose une logique comptable à court terme. Bien sûr, les effectifs sont en baisse – veuillez noter que je n’emploie pas le terme « chiffres » : nos enfants ne sont pas des produits - mais il semble que, pour l’académie, ils soient des variables d’ajustement. Ce coup bas ne nous étonne pas, c’est encore une fois le mépris pour les petites communes rurales qui s’exprime et qui fait suite à un internet défaillant obligeant certains à déménager, faute de pouvoir télé-travailler ; voici que maintenant on nous annonce la fermeture d’une classe ; comment pouvons-nous valoriser notre patrimoine. C’est vraiment dommage, car avec les membres de la nouvelle équipe municipale en place depuis les dernières élections, nous nous battons pour développer notre commune et la rendre encore plus attractive ; nous sommes en phase de lancement d’un grand projet. Nous commencions à en ressentir les effets (des nouveaux habitants s’installent)  et on ne sait pas, aujourd’hui, quelle sera la démographie de notre village dans les années à venir ; cela peut évoluer.

Notre petite école est certes modeste, mais elle permet d’accueillir les élèves dans d’excellentes conditions. Nous avons de la place, un très beau cadre de vie, un environnement idéal pour l’éducation de nos petits. Alors, découvrir, dans la presse, avant la notification officielle de la fermeture, c’est vraiment décevant, voire offensant. 

Devant cette politique purement comptable, sans vision à long terme, sans anticipation, nous allons réagir et nous allons totalement repenser notre mode de fonctionnement face à ces administrations ; nous devons, avec regret, passer en mode attentif et méfiant, car les derniers événements ont complètement détruit notre confiance.

 A méditer « Celui qui ouvre une porte d’école, ferme une prison » Victor HUGO.

J’ai bien peur qu’à fermer des écoles, l’on doive, à terme, ouvrir des prisons.

Votre Maire, Jean Moinet