


Le tri des biodéchets sera obligatoire à partir du 1er janvier 2024, êtes-vous prêts ? màj le 10/09
10/09 : Lire l'article paru dans le BR du 9 septembre
08/09 : l'inauguration s'est très bien passée ; tous les participants, et les enfants également, se sont montrés très intéressés !
04/09 : Face à l’augmentation constante de production globale des déchets en général, et des biodéchets en particulier, et pour réduire la pression sur les centres de traitements qui arriventprogressivement à saturation, la municipalité de Gron a fait le choix d’offrir à ses concitoyens un site de compostage partagé qui peut constituer une alternative plus qu’intéressante.
22 juillet 2022 : Mais pourquoi composter, nous direz-vous ? C'est une excellente question, à laquelle vous trouverez réponse dans le document ci-joint !
Que dit la loi concernant le compostage à partir de 2024 ?
À partir du 1er janvier 2024, le tri des biodéchets à la source sera obligatoire.
La loi du 10 février 2020, relative à la lutte contre le gaspillage alimentaire et à l’économie circulaire, prévoit de généraliser le tri à la source des biodéchets à compter du 31 décembre 2023.
Plus que les particuliers, ce sont surtout les collectivités territoriales (communes ou communautés de communes) qui sont visées par cette disposition. Elles doivent mettre à disposition des ménages des moyens de trier leurs déchets biodégradables à la source. Par exemple, proposer des composteurs collectifs (pour un immeuble, une rue ou un quartier) ou individuels ou encore des poubelles pour une collecte spécifique.
Ainsi, la commune va procéder à la fabrication et à la pose d’un premier composteur public, à côté de la salle des fêtes ; il servira à recycler les déchets alimentaires de la cantine scolaire, ainsi que ceux de toutes les festivités organisées dans ladite salle des fêtes ; les particuliers pourront eux aussi y déposer leurs biodéchets. D’autres composteurs sont envisagés sur le Placier et à Saint Igny si les retours de celui de la salle des fêtes sont positifs. Un composteur est également en construction, et sera installé dans le cimetière très prochainement ; il servira au recyclage des plantes et fleurs fanées. Ce projet est issu d une réflexion sur le site du centre-bourg avec un audit spécifique à notre salle des fêtes : l'étude a permis le calcul des volumes de biodéchets à traiter et par voie de conséquence les dimensions du composteur public.
Comment faire son compost à la maison ?
Vous souhaitez être dans les règles lorsque la mesure entrera en vigueur ? Pas de problème, voici le petit guide du bon composteur.
- Première étape : munissez-vous d’un bac à compost (il peut être fourni par le SICTREM. Placez-le dans votre cuisine, sur votre balcon, dans votre cour (si vous êtes en appartement) ou dans votre jardin.
- Deuxième étape : coupez en petits morceaux vos biodéchets et placez-les dans le bac à compost. Il doit contenir 50 % de matières organiques humides, et 50 % de déchets secs. Mélangez pour faire circuler l’air et permettre l’oxygénation des micro-organismes. Sans eux, pas de compost !
- Troisième étape : patientez quelques mois puis nourrissez vos plantes de ce délicieux ragoût organique. Ce sont les lombrics qui vont être contents !
Si vous n’avez pas envie d’attendre plusieurs mois ou que vous n’avez aucune plante à qui donner cet engrais fait maison, privilégiez un bio seau. Il s’agit d’un récipient qui sert à collecter les déchets de cuisine et à les transporter facilement jusqu’aux composteurs mis à disposition par votre commune.
Les sanctions encourues
Vous n’avez ni le temps ni la motivation pour vous lancer dans le compostage ou le tri des biodéchets ? Quels sont les risques encourus si vous ne respectez pas la loi ?
En fait, si vous ne disposez pas d’un bac à compost à la maison, rien ne dit que vous serez verbalisé. C’est plutôt le non-respect des consignes de tri des biodéchets qui peut vous coûter entre 35 et 75 € selon l’infraction.
Le compost, c’est bien beau, mais à quoi ça sert ? Pourquoi le gouvernement tient-il tant à ce que nous recyclions nos déchets domestiques ?
L’empreinte carbone alimentaire est énorme. Sur les 10 millions de tonnes de nourriture jetées à la poubelle chaque année en France, 33 % proviennent de notre consommation personnelle. Ces déchets alimentaires sont incinérés lorsqu’ils sont placés dans une poubelle ordinaire alors qu’ils sont en réalité une véritable mine d’or pour nos jardins !
Le compostage permet la valorisation organique, dont voici la définition de la FNADE ( Fédération Nationale des Activités de la Dépollution et de l’Environnement ) : « la valorisation organique désigne l’ensemble des modes de gestion et de valorisation des déchets biodégradables (déchets alimentaires, déchets verts, boues urbaines, boues industrielles, déchets des industries agro-alimentaires, déchets agricoles…) ».
L’empreinte carbone : mais qu’est-ce que c’est ?
Cela représente la quantité de dioxyde de carbone émise par l’utilisation d’énergie et de matières premières d’une personne, d’une entreprise ou d’un procédé (la construction d’un ordinateur par exemple).
Concrètement, ça veut dire que lorsque vous allumez votre ordinateur, lorsque vous prenez votre voiture, lorsque vous allez faire vos courses, vous rejetez plus ou moins de dioxyde de carbone et c’est cette pollution que représente l’empreinte carbone.
Les émissions que vous produisez ne se limitent cependant pas au pays où vous vous trouvez ou aux appareils qui se trouvent chez vous. Par exemple, lorsque vous utilisez un téléphone portable, il faut prendre en compte sa conception (bien souvent en Chine) et également le transport du produit jusqu’en France et même jusqu’à votre domicile si vous vous faites livrer l’appareil chez vous.
En clair, il faut envisager l’intégralité du cycle de vie du ou des appareils de l’étape de la recherche en passant par le développement, au transport et jusqu’au recyclage ! Ceci est valable pour n’importe quel produit.